Présenté à la 46e Quinzaine des réalisateurs
Qui ?
Jim Mickle, on l’a rencontré l’an dernier, et déjà, c’est un mec sympa. C’était pour We are what we are, le remake de Somos lo que hay, l’histoire d’une famille un peu particulière, puisqu’elle a pour rite ancestral de manger des gens. Pour une fois, il s’agissait d’un remake intelligent, une réelle adaptation de la société mexicaine à la société américaine, avec ses propres problématiques. Un film de genre qui ne se dévoile pas tout de suite et prend le temps d’explorer ses thèmes, d’approfondir ses personnages.
Quoi ?
C’est encore une adaptation qui l’amène sur la Croisette cette année, mais celle d’un roman cette fois-ci, de Joe R. Lansdale (Juillet de sang en français). Une histoire de vengeance et de corruption dans le Texas des années 1980, après qu’un homme en a tué un autre alors qu’il s’introduisait chez lui. Michael C. Hall (Dave Fisher et Dexter enfin sur grand écran) face à Don Johnson (un flic à Miami) et Sam Shepard (qui a l’étoffe d’un héros). Le film a été présenté et très bien reçu cet hiver à Sundance. Autant de raisons de courir vers le palais Stéphanie pour y avoir froid en mai (pour ceux qui suivent, ça n’a pas changé, il fait toujours -15°C dans la salle).
Résultat des courses ?
Changement de braquet pour Jim Mickle. Cold in July est l’histoire d’un type normal, avec moustache et coupe mulet dans le Texas de 1989, qui tue un homme s’étant introduit chez lui, avant de découvrir ce qui se cache vraiment derrière cette intrusion. Une réjouissante reconstitution des années 1980, avec, en prime, Don Johnson au casting. Un thriller violent et drôle, avec des accents de western et un parfum de revanche, le tout dans un style toujours léché.
Juillet de sang (Cold in July) de Jim Mickle, avec Michael C. Hall, Sam Shepard, Don Johnson… France, 2014. Présenté à la 46e Quinzaine des réalisateurs.