Un pianiste de renom abandonne sa carrière en raison de son trac paralysant. Il revient sur scène cinq ans plus tard, mais quand il s’apprête à jouer, il voit qu’une menace de mort est écrite sur sa partition. Il va devoir jouer le meilleur concert de sa vie pour sauver sa femme…
Eugenio Mira bricole un thriller réjouissant pour deux bonnes raisons ; la première tient à l’idée originale d’utiliser le monde feutré du récital classique et la deuxième d’user des codes du genre sans avoir la trouille de jouer la caricature quand il le faut, au risque de passer pour ringard. Quoi de plus amusant que de foutre le bronx dans une salle de culs serrés ! C’est un peu comme tirer à vue sur les pingouins qui gravissent les marches cannoises. On jubile en douce.
Le tirage de bourre entre John Cusack/Elijah Wood est parfait. Il y a du répondant et beaucoup de suspense. Une fausse note équivaut à une balle dans la tête. Le jeune cinéaste espagnol sait placer une caméra et ses acteurs pour nous coller la pétoche.
Le très jeune producteur Adrian Guerra fait des merveilles et c’est lui qui a relancé la machine The Man who killed Don Quixote que devrait réaliser Terry Gilliam au printemps 2015.
Peu de moyens et beaucoup d’idées donnent un thriller évidemment conseillé.
Grand Piano d’Eugenio Mira, avec Elijah Wood, John Cusack, Kerry Bishe… Espagne, 2013. Sortie DVD le 30 avril 2014.
