De quoi s’agit-il ?
“150 films pour le quinzième anniversaire de la MCJP.” Avec son cycle Paysages du cinéma japonais, la Maison de la culture du Japon à Paris fait les choses en grand : en deux parties et à travers quinze thèmes différents, elle va non seulement retracer l’histoire et l’évolution de l’industrie cinématographique japonaise, mais va surtout permettre de mieux appréhender la culture nippone.
Du 2 mai au 28 juillet 2012, la première partie revient sur les questions environnementales et la catastrophe de Fukushima : “Avant, pendant et après Fukushima” va s’attacher, en quatorze documentaires et fictions, à montrer l’ampleur des événements de mars 2011 et les conséquences politiques, culturelles et sociétales engendrées.
D’autres thèmes – plus légers – vont compléter cette première partie : “Les liens familiaux”, avec des films comme Colorful (Keiichi Hara, 2010), Toute la famille travaille (Mikio Naruse, 1939), The Taste of Tea (Katsuhito Ishii, 2004) ou Voyage à Tôkyô (Yasujirô Ozu, 1953) ; “Le monde des enfants” ne se contentera pas de montrer des films pour enfants, mais bien des films faits à hauteur d’enfants : sera évidemment projeté l’inoubliable Bonjour de Yasujirô Ozu (1959), mais aussi L’Eté de Kikujirô (Takeshi Kitano, 1998) ou encore Nobody Knows (Hirokazu Kore-Eda, 2004). Quant au thème “Variations sur le sentiment amoureux”, il soulignera le regard singulier de cinéastes (et écrivains dont sont parfois adaptées les œuvres) : à l’élégance du Fusil de chasse (Heinosuke Gosho, 1961) répondront la sensualité de La Chambre noire (Kirio Urayama, 1983), l’excentricité de Love Exposure (Sion Sono, 2009) ou encore la noirceur magnifique de La Vie d’Oharu, femme galante (Kenji Mizoguchi, 1952). Enfin, une rétrospective dédiée au cinéaste Jun Ichikawa, disparu en 2008, complétera cette première partie et permettra de mieux connaître un auteur largement influencé par Eric Rohmer.
Du 4 septembre au 22 décembre 2012, la seconde partie abordera de nouveaux thèmes riches, tels que le sens du beau et de la nature, les héroïnes japonaises et les formes cinématographiques de l’immédiat après-guerre. On vous en dira plus sur celle-ci dans les semaines à venir.
» Toutes les informations sur le cycle Paysages du cinéma japonais sur le site de la MCJP
