- Punk cynique à la fibre néoromantique, tatouée, parfumée et capillairement instable. N'aime pas les gens qui lui rendent la vie difficile, le manque d'éducation et la poussière sur les meubles. Du lundi au samedi, passe ses journées à checker ses divers comptes sur les réseaux sociaux, à envoyer une multitude de mails. Ecrit des bribes de chansons, retouche des photos, boit des pintes et va au cinéma. Et le dimanche... répète avec son groupe de pop-rock et finit généralement seule au MK2 Odéon. Elle aime Eyes Wide Shut, Pulsions, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Esther Kahn, Le Corps et le Fouet, Control, La Soif du Mal et The Dark Knight, le formalisme, le mélange des genres, le montage alterné, les ellipses lors des scènes de sexe, les seconds rôles dans les comédies potaches, les super-héros dépressifs, les mélodrames sirkiens et les explosions. Supporte difficilement, voire pas du tout le misérabilisme de certains sujets dits "graves", les tics bobos du cinéma indépendant arty, la voix off, les yeux crevés, Mélanie Laurent, les enfants et les cinéastes qui se regardent filmer. A un faible pour le jeu et le visage en clair-obscur du rebelle Joaquin Phoenix et si on « remonte » dans le temps, Dennis Hopper pour sa fougue et sa spiritualité. Côté filles, elle aime l’énigmatique Kirsten Dunst pour ses petites dents de vampire et son spleen poupin et si on « remonte » dans le temps : Katharine Hepburn pour sa voix et son élégance androgyne. Voue un culte à sa mère, aux geeks et au rock’n’roll, mais ne se laisse pas facilement impressionner.
Grand Écart, site d’étirements cinéphiles
Le cinéma est un lieu paradoxal parce que c'est quand il n'y a plus de lumière qu'on a envie d'y rentrer. Grand Écart assume la contradiction, comme celle d'encenser Felix Van Groeningen en œuvrant pour le rattachement de la Wallonie à la France (ou pas), de suivre l'actualité du cinéma en temps réel sans pour autant chroniquer toutes les merdes en salle (et vice versa), d'aimer l'Hara-Kiri de Kobayashi sans renier l'auteur de son remake, Takashi Miike (et inversement). Donc non (oui), vous n'irez pas sur Grand Écart pour des avis tranchés, ni pour des opinions fades, ni pour vous indiquer quoi voter. Mais vous verrez qu'ici tout est permis, même de ne pas parler de cinéma. On assume, on vous l'a dit plus haut.Recevez nos derniers articles
Au hasard des répliques…
Voulez-vous que je vous raconte la petite histoire de la main droite et de la main gauche ? L’histoire du bien et du mal ? H-A-T-E. C’est de cette main gauche que le vieux frère Cain frappa le coup qui abaissa son frère. L-O-V-E. Vous voyez ces doigts, très chers ? Ces doigts ont des veines qui vont droit à l’âme de l’homme, la main droite, les amis, la main de l’amour.
La Nuit du chasseur de Charles Laughton, 1955
-
Pense-bêtes
Rubriques
Fonds de placard