En sélection Un Certain Regard au 65e Festival de Cannes
Sylvie Verheyde, rare sur grand écran, y a tout de même laissé quelques traces, entre Princesses, mélange iconoclaste de polar et de drame “paumé”, confrontant Emma de Caunes (qu’elle avait dirigée dans son premier métrage Un frère) à Jean-Hugues Anglade, et Stella, reconstitution de la vie d’une préadolescente dans les années 1970.
Musset haut, Musset bas : peu plébiscité au cinéma, l’auteur de Lorenzaccio a été plus souvent évoqué pour sa liaison avec George Sand (Les Enfants du siècle de Diane Kurys) que transcrit à l’écran (ces dernières années, l’un des seuls exemples reste Il ne faut jurer de rien ! sur lequel on ne dira rien, de peur de jurer). Avec Confession d’un enfant du siècle, Verheyde rapproche les deux ambitions, l’œuvre adaptée restant l’une des plus autobiographiques de l’écrivain. Au casting, Pete Doherty et Charlotte Gainsbourg continuent l’une des particularités de la cinéaste, à savoir la direction de chanteur-acteur, à l’exemple de Benjamin Biolay, méconnaissable en patron de PMU bourru dans Stella. Et si la présence à l’affiche de l’ancien chanteur des Libertines et des Babyshambles fera sans doute beaucoup plus parler du film que les atermoiements amoureux de l’oncle Alfred, gageons que cet artiste francophile saura œuvrer à la redécouverte du patrimoine.