1964, dans Fantômas, le commissaire Juve était la victime d’une mauvaise farce. On ne peut pas se moquer impunément d’un représentant de l’Etat, aussi petit et maigrichon soit-il.
Même avec un cou de poulet, un commissaire de police qui combat le crime mérite le respect.
-Une bouche cruelle…- Non mais quel scandale !
[Fantômas commet un attentat sous les traits de Juve. Des témoins participent à l'élaboration d'un portrait-robot]
Un inspecteur : D’abord les cheveux. Les cheveux. Quelqu’un reconnaît-il ces cheveux ? [murmure négatif] Et ceux-ci ?
Un témoin : Oh non ! C’est pas ceux-là. Il avait les cheveux coupés très court.
Un autre témoin : Et même un peu dégarnis sur le dessus.
[Un front identique à celui de Juve est mis sur le portrait]
Un témoin : Ah oui, là, sans aucun doute, c’est bien les cheveux.
[Murmure général approbateur]
L’inspecteur : Le nez…
Un témoin : Plus long.
Un autre témoin : Et puis plus gros aussi.
[Un nez identique à celui de Juve apparaît, sous les murmures approbateurs des témoins]
L’inspecteur : La bouche…
Un témoin : Non, il avait la bouche beaucoup plus fine.
[Une bouche identique à celle de Juve est placée sur le portrait]
Un témoin : C’est ça, une bouche cruelle !
L’inspecteur : Les yeux…
Un témoin : Ah non, pas du tout. Son regard était plus sadique.
Un autre témoin : Plus féroce !
[Un regard est ajouté, et le portrait correspond tout à fait au visage de Juve. Dans un brouhaha général, les témoins reconnaissent leur agresseur]
Un témoin : Tout à fait cette expression de brute dégénérée.
“On ne peut pas se moquer impunément d’un représentant de l’Etat, aussi petit et maigrichon soit-il.”
La blague qui a deux ans de retard, signe, s’il le fallait, de la médiocrité nazie du fasciste de l’écriture.
Signé: un fan d’American Pie 2 (oups, je me suis trahit)
Hey, on t’a reconnu Antoine Cornet !
Tu es surtout le seul à avoir relevé que j’avais bidouillé ce fond de placard il y a près de 2 ans.