#52 : Délit de sale gueule !?

 

1964, dans Fantômas, le commissaire Juve était la victime d’une mauvaise farce. On ne peut pas se moquer impunément d’un représentant de l’Etat, aussi petit et maigrichon soit-il.
Même avec un cou de poulet, un commissaire de police qui combat le crime mérite le respect.
-Une bouche cruelle…- Non mais quel scandale !


[Fantômas commet un attentat sous les traits de Juve. Des témoins participent à l'élaboration d'un portrait-robot]
Un inspecteur : D’abord les cheveux. Les cheveux. Quelqu’un reconnaît-il ces cheveux ? [murmure négatif] Et ceux-ci ?
Un témoin : Oh non ! C’est pas ceux-là. Il avait les cheveux coupés très court.
Un autre témoin : Et même un peu dégarnis sur le dessus.
[Un front identique à celui de Juve est mis sur le portrait]
Un témoin : Ah oui, là, sans aucun doute, c’est bien les cheveux.
[Murmure général approbateur]
L’inspecteur : Le nez…
Un témoin : Plus long.
Un autre témoin : Et puis plus gros aussi.
[Un nez identique à celui de Juve apparaît, sous les murmures approbateurs des témoins]
L’inspecteur : La bouche…
Un témoin : Non, il avait la bouche beaucoup plus fine.
[Une bouche identique à celle de Juve est placée sur le portrait]
Un témoin : C’est ça, une bouche cruelle !
L’inspecteur : Les yeux…
Un témoin : Ah non, pas du tout. Son regard était plus sadique.
Un autre témoin : Plus féroce !
[Un regard est ajouté, et le portrait correspond tout à fait au visage de Juve. Dans un brouhaha général, les témoins reconnaissent leur agresseur]
Un témoin : Tout à fait cette expression de brute dégénérée.

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