En sélection Un Certain Regard au 65e Festival de Cannes
Jeune réalisateur indien, Ashim Ahluwalia représentera le cinéma de Bollywood à Cannes. Enfin, un Bollywood comme on n’en a encore jamais vu. Loin des clichés et des conventions. Celui qui a commencé à faire du cinéma en retravaillant les films amateurs réalisés par son grand-père dans les années 1950 (il en a fait son premier court-métrage The Dust en 1993) est devenu un des cinéastes les plus originaux de sa génération. Remarqué en 2005 au festivals de Toronto et de Berlin pour son premier long-métrage John et Jane, un documentaire aux airs de fiction – ou l’inverse – sur la fièvre consumériste à Mumbai, il reçut à cette occasion le prix du cinéma national indien en 2007. Un cinéma audacieux, entre tradition bollywoodienne et exploration avant-gardiste. Le monde de l’art contemporain s’intéresse d’ailleurs beaucoup à son travail. Ses courts-métrages ont été diffusés à la Tate Modern, au centre Pompidou et à la Biennale d’architecture de Venise.
L’histoire de Miss Lovely se passe dans l’industrie cinématographique de Mumbai, dans les années 1980. Portant un regard sans concession sur le monde de Bollywood, le film suit deux frères, producteurs minables de films d’horreur, qui se lancent à la recherche de l’histoire la plus gore. Quant à Pinky (interprétée par une ancienne Miss Inde, Niharika Singh), jeune femme qui aspire à devenir actrice, elle va vite se retrouver plongée dans l’enfer du film porno. Bienvenue dans le monde merveilleux de Bollywood !