En compétition au 68e Festival de Cannes
Qui ?
Réalisateur québécois, Denis Villeneuve maîtrise l’art du malaise. On ne s’est toujours pas remis d’Incendies, son adaptation de la pièce de Wajdi Mouawad, la quête d’un frère et d’une sœur jumeaux sur les traces du passé de leur mère dans un pays ravagé par la guerre et les haines. Une quête au-delà de l’imaginable, bouleversante, happante, terrifiante, portée par la force du vent sur ces paysages désolés. Mais c’est en passant la frontière, du côté du cinéma américain, qu’il a rencontré un plus large public, avec Prisoners. Un thriller à la Se7en, l’enquête, dans le froid et la pluie, de Jake Gyllenhaal sur la disparition de deux fillettes, le désespoir d’un père (Hugh Jackman) prêt à tout. D’une certaine manière, Denis Villeneuve était déjà présent à Cannes l’an dernier, puisque Prisoners a totalement éclipsé Captives, le film d’Atom Egoyan en compétition, tant les synopsis étaient proches. Enfin, Denis Villeneuve part avec un avantage : la composition du jury. Outre la présence de son compatriote Xavier Dolan, on y compte Jake Gyllenhaal, qu’il a dirigé deux fois, voire trois si l’on considère qu’il joue deux rôles (ou bien est-ce le même?) dans Enemy, que certains cherchent toujours à comprendre (si, si, on vous voit là, au fond). Du cinéma puissant, l’art de transcrire une atmosphère, une incursion dans « la tradition des films où on comprend pas tout », comme dirait Thierry Frémaux… Tous les ingrédients pour enflammer la Croisette.
Quoi ?
Avec Sicario – tueur à gages, en espagnol –, Denis Villeneuve transporte sa caméra à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, pour un duel entre le FBI et les cartels. Retour au thriller, donc. Emily Blunt, qu’on a plutôt l’habitude de voir dans de gentilles comédies romantiques, voit ses idéaux réduits en miettes (en poudre, devrait-on dire) quand elle participe à une opération secrète de la CIA, menée par Josh Brolin et Benicio Del Toro, pour faire tomber le boss d’un cartel. Jon Bernthal, vu dans The Walking Dead, complète le casting. Le film a été tourné à Albuquerque, qui a vu se dérouler les œuvres de Walter White dans Breaking Bad, et qui semble donc être la plaque tournante de la drogue à Hollywood. On imagine déjà comment Denis Villeneuve sublimera ces paysages désertiques, dont le calme et le soleil ne peuvent venir que contraster la violence et la noirceur dont on sait le réalisateur capable. Le cinéaste a déclaré devant des journalistes à Montréal (dixit Radio Canada) que c’était son meilleur film. Ce qui met la barre bien haut.
Sicario de Denis Villeneuve, avec Emily Blunt, Benicio Del Toro, Josh Brolin… Etats-Unis, 2015.
Puisqu’on en est à remarquer les petites erreurs
Prisoners ne peut pas avoir éclipsé Captives – celui-ci est sorti en janvier 2015 (même sa diffusion Cannoise était en mai 2014) alors que Prisoners est sorti en octobre 2013
Après si tu parles d’aura, d’accord, pourquoi pas.
Sinon, Emily Blunt, c’est moyennement une fleur bleue de comédie romantique, mais plutôt plutôt la jolie meuf cataloguée par hollywood comme “bonhomme”.
Gulliver, Wolfman, 5 ans de réflexion (genre: Apatow) L’agence, Looper, et Edge of Tomorrow… malgré son Hallstrôm et Arthur newman, ses rôles mémorables tendent plus vers le film de genre ! (un choix judicieux pour sicario, donc)
Voilà !
À bientôt pour de nouveaux commentaires vengeurs.
#12ans #laguerreestdéclarée
Ahah, j’espère que tu ne t’es pas tapé toutes les fiches cannoises rien que pour trouver une erreur. Tu vas faire notre audience du mois
L’année dernière tout le monde a parlé de Captives en le comparant à Prisoners, donc oui, l’ombre de Denis planait sur la Croisette !
Et pour Emily Blunt, tu as parfaitement raison, elle a fait de bons choix dernièrement, mais si on regarde sa filmographie, elle est plutôt dominée par des comédies romantiques, quand même, hein ?
Sauf si tu me dis que My Summer of Love est un pamphlet libertaire, évidemment.
gnagnagna XD
je trouverai autre chose !!!