Depuis près d’une dizaine d’années, qu’elles soient de fiction (Le Visiteur du futur, Boxer Boxer…), animées (La Planque), à sketches (Air Cinema, Post Coïtum, Hello Geekette, Dark Elevator…) ou du type “j’te raconte ma vie” (Norman fait des vidéos, Hugo tout seul…), les web-séries occupent une place de plus en plus importante via les sites d’hébergement de vidéos (YouTube, Dailymotion, Wat TV…), au point d’envisager sérieusement de s’imposer peu à peu (même s’il y a encore pas mal de boulot…) comme une véritable alternative aux offres de la télévision. La Toile devenue nouvel espace de création et de diffusion, les sites se positionnent comme des acteurs incontournables de la production audiovisuelle, passant du rôle de plate-forme à celui de distributeur. Même si l’essentiel de la réalisation et de la production reste encore souvent amateur, les formes et les contenus s’améliorent peu à peu, se nourrissant les uns les autres. Et de la même façon que la profusion des appareils photo numériques est venue bouleverser la pratique de l’art photographique, la vulgarisation des outils de réalisation et de diffusion est en passe de faire de la web-série un territoire d’expression totalement libre, privilégié par tout un tas de jeunes réalisateurs.
Alors on vous laisse faire le tour de cette petite sélection totalement subjective du vaste monde de la web-série où se mêlent petits et gros budgets, petites et grosses équipes. Mais c’est comme tout, vous le verrez, ce ne sont pas toujours ceux qui ont les plus gros moyens qui gagnent le gros lot. A vous de donner votre avis. Les web-séries, à peine mieux que ce que l’on ferait en soirée avec des potes et un bon coup dans le nez ? L’impression d’avoir vu ça mille fois ? Parodies à la con ? Ou au contraire, une mine d’or en matière de créativité ?
Air cinema, la web-série cinéphile et moustachue… 2e épisode des gais lurons d’Air Cinema (la web-série que vous retrouvez chaque semaine cet été sur Grand Écart). Mêmes moustaches, même principe : jouer une scène en playback sur la bande audio (française) d’un film. Cette fois, les voilà qui s’attaquent à un monument pro-américain, Independence Day, transposant une scène… dans un supermarché. A vous de juger du résultat. Cliquez sur notre page Air Cinema pour voir la scène en plein écran. |
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French Cassoulet French cassoulet : expression désignant des personnes orientées vers un cinéma indépendant et dénué de sens. Le but est de s’appliquer à faire des films d’une qualité esthétique et technique standard, pour raconter des histoires qui n’en valent pas forcément la peine. Résultat intéressant à découvrir ici. |
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Dark Elevator “Il n’y a pas si longtemps dans une entreprise pas si lointaine, quelques Terriens en quête d’avenir sont pris au piège de l’ascenseur social…” Une petite réflexion sur fond de délirium pour aborder la précarité, la mondialisation et autres gourmandises. A visionner ici. |
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Boxer Boxer “Bienvenue dans le monde réel”, dit le sous-titre de cette web-série située entre thriller et comédie. Soit la folle journée de Joseph Cormac et Stanislas Doude, qui tentent de couvrir les traces d’un meurtre qu’ils ont commis la veille à une soirée. Ambiance vieille TV et K7 VHS pour des épisodes qui dure de 5 à 10 minutes. L’intégralité de la première saison ici. |
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Post Coïtum “Avec Post Coïtum nous souhaitons faire rire, surprendre et toucher le spectateur en lui offrant des fictions décalées et décomplexées sur le sexe.” Le sexe et ses enjeux sur un mode rocambolesque… Déjà 4 épisodes à voir ici. |
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Le Visiteur du futur Un des gros succès du web, cette série cross-média a également été diffusée sur la chaîne Nolife. Sur la Toile, elle a engendré plus de 5 millions de vues. Entre comédie et science-fiction, voici 22 épisodes à voir ici. |
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Le Guichet Après Normal et Ludovik, c’est Slim qui avait été choisi par Orange pour écrire et réaliser une web-série sur le thème du ciné. Episodes à sketches au guichet d’un cinéma. Voir les premiers épisodes ici. |
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La Planque Une web-série animée pour changer. Deux policiers en planque dans leur vieille bagnole attendent et se prennent la tête sur tout et n’importe quoi. Ambiance boule à facettes accrochée au rétro, sandwich SNCF, Heineken et blagues subtiles. 4 épisodes à voir ici. |
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Hello Geekette Valérie et Greg sont colocataires, mais tout les sépare : elle est geekette, lui est plutôt dragueur. Avec leurs amis respectifs, ils s’affrontent en joutes verbales et surtout en blagues geeks. Déjà 3 saisons à voir ici. |
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Clinic La série qui saigne… nous annonce-t-on. Si vous aimez les déambulateurs, les bruitages en tout genre et les gags cartoonesques, c’est ici que ça se passe. |
Super article, je ne passe que pour donné un petit bémole, il manque à mon avis quatres références clefs de la websérie, tout d’abord trois précurseurs, penofchaos et la fabuleuse websérie audio le donjon de naheulbeuk, les dégenté de la flanders company le premier réel succès en terme de websérie vidéo française et noob qui a contribué énormément au phénomène. Pour finir il serait bien d’ajouter La liste noir web série qui viens d’être lancé et qui a le mérite de renouvelé le format gràce à l’interactivitée de leur site internet. Après vous m’aviez prévenu c’est très subjectif comme playlist.
Merci peroux !! Flanders Company et Noob, oui effectivement font un gros carton sur le web mais nous ne souhaitions pas évoquer que les “hit” des web-séries et comme nous avions déjà évoqué Le Visiteur du futur… Mais oui vous avez raison, ils sont effectivement des incontournables du genre. Par contre je ne connaissais pas, ne serait-ce que le concept, de la web-série “audio”. Intéressant. C’est une forme qui a fait des émules ? Quant à la Liste Noire, merci pour l’info. Du coup je vais y jeter un oeil. J’ai déjà regardé l’intro. Disons que je suis pas fan du jeu d’acteurs (comme souvent dans les web-séries je trouve) mais oui, le côté interactif me paraît pas mal du tout. A suivre pour voir si ça tient la route. Et vous, les web-séries, c’est un format qui vous plaît ? Pourquoi selon vous les “Visiteur du futur” et autre “Noob” ont un tel succès ?
La web série audio a fait en effet quelques émule je peux vous citer notament lord of the ringard (série/parodie), reflet d’acide (saga/aventure), le seigneur des blaireaux (série/parodie) et collègebeuk (série). Pour Naheulbeuk qui a d’abord été une saga/aventure MP3, les produits dérivés sont notables: bande dessiné (gros succès aussi), vêtement et figurines. Le naheulband groupe de musique médiéval/aventure qui tourne depuis 8 ans environs a été initié par John Lang (alias Pen of Chaos) le créateur de la série.
Pour moi internet se place en temps que melting pot des médias, grâces aux outils d’informations actuels (twitter et facebook), ce que nous aimons viens se mettre devant nos yeux.
Pour le succès c’est Norman qui l’explique bien, le format court, l’efficacité dans le scénario. De fait le public peut faire et défaire les séries.
Bref qui oscille entre série TV et web-série en est l’exemple c’est en parti face à l’avis du public internet, qui n’était pas forcément tendre, que l’équipe de bref s’arrête, ils disent partir avant la saison de trop.
Le Mec de 96 Petit nouveau dans la web série (déjà 3 épisodes mis en ligne) l’a déjà annoncé, si dans 4 épisodes le succès n’est pas au rendez vous le créateur de la série ne compte pas prolonger l’expérience.
Pour noob c’est aussi l’inscription dans le monde des nolifes/gamers/geek qui a fait leur succès.
Pour le visiteur c’était une grosse surprise pour eux mais je pense que l’on peut poser des mots : originalité, talents, univers, accessoires et déguisement.
Je finirais sur le jeu d’acteur dans les web série, c’est évidemment le plus gros problème, c’est le résultat du manque de temps et du manque de moyen. pour qu’une prod investisse là dedans il faut avoir déjà du succès et dés qu’il y a du succès c’est trop tard le jeu d’acteur est déjà biaisé pour tout le début de la série.
Le jeu d’acteur sur le VDF est entre les saison1 et 3 nettement meilleur pour certains acteurs
Oui c’est vrai que je suis loin d’être emballé dans l’ensemble par ce que j’ai pu entrapercevoir du vaste monde des web-séries. C’est une forme audiovisuelle qui m’apparaît encore comme un joyeux bordel où l’on peut trouver de tout. Mais c’est évident que le potentiel est énormissime ! C’est quand même assez excitant de se dire que n’importe qui aujourd’hui avec une petite caméra, un smartphone ou un appareil photo puisse s’amuser à mettre en image ses délires de potes ou ses histoires les plus abouties. Maintenant, y a du boulot !
La web série s’inscrit parfaitement dans le monde d’aujourd’hui et ces complexes réseaux d’échange puisqu’elle participe en plein à la survie du système de l’hyper communication ; rapidité, fast-fooderie virtuelle?… calibrée pour le net, parfaite pour les téléphones portables, le métro…
Evidemment, produit périssable à la vitesse de la lumière, juste pour un petit moment de délire qui dure à peine deux minutes. Un peu comme une petite branlette au bureau devant Youporn avant d’aller en réunion.
Quand je vois une affiche ciné d’aujourd’hui réalisée par ordinateur (et par un stagiaire, si si je vous jure !), photoshopée, qu’on regarde à peine 5 secondes, juste pour bien s’assurer que le film passe en salle 1 ou 9, et les affiches d’antan (Oui, c’était mieux avant, le bon temps, tout ça…) où l’on reconnaît la patte d’un artiste, le savoir-faire d’un imprimeur, le grain si particulier d’une lithographie (et l’odeur), j’ai le même sentiment que le temps rétrécit encore et encore, et surtout qu’un pan entier d’artistes a disparu dans l’eau des cabinets. Manifestement quelqu’un a tiré la chasse.
Au profit de quoi ? Au profit de l’économie des moyens. Vaste sujet. Mais je m’égare.
La web-série, c’est une écriture rapide et pas toujours fine (comme moi), rapide dans les dialogues, rapide dans le montage. On ne prend plus le temps de construire, d’incarner, d’habiter l’image. La web-série joue de l’ironie ambiante, qui a cassée l’humour à la papa pour le pire et le meilleur où le nerd, geek, le loser est à l’honneur, le nouvel héro qui pue (du cul et des aisselles !! Oui oui, MC et JNB vous avez bien lu). C’est une forme particulière, il faut s’y faire, moi pas. J’aime me faire hypnotiser par une photo, c’est dire si je suis vieux jeu !
Le coté frénétique de la chose me file la gerbe autant sur le fond que sur la forme ; ça me rappelle l’extérieur et les pollutions mentales qui s’en dégagent.
Aujourd’hui tout le monde peut prendre son téléphone, utiliser un logiciel approprié et réaliser sa web série. C’est un peu le problème et c’est pourquoi la plupart des web-séries sont d’une beauferie hallucinante. Beaucoup ont des goûts de chiotte, j’ai des goûts de chiotte, et je ne vous emmerde pas avec une web série. Dont acte. Une chose est sûr, les passionnés ne sont pas les plus à même à passionner les autres. Faudra bien un jour que je vous raconte mes journées pêche à la mouche, c’est passionnant, je vous jure.
J’espère qu’un jour les créateurs de ce format « en devenir » pourront enlever le balai qu’ils ont coincé dans le cul (il ne me semble pas qu’ils soient embêtes par l’équipe d’écriture TF1 ou France 2, TF1/écriture ? je deviens fou…), plutôt le magasin de balais, et nous donner envie de prendre le manche. Pour l’instant, j’ai juste envie d’aller en vacances sans le net, et web-série, mais avec le cinéma, comme dirait Tarantino.
Bon, sur ce, je mate une web-série qui prend son temps, sur Bela Tarr et Theo Angelopoulos, je vous laisse. Le premier épisode dure 8 heures. L’histoire d’une poignée de porte.
Là j’ai pas le temps mais je pense que tu te trompes de débat. Tu compares l’incomparable. Tu balaies d’un revers de main (en fait tu n’en parles même pas) le principal problème des web-séries aujourd’hui : les moyens, les sous, le temps, les cerveaux (je parle de quantité là pas de qualité )… Je ne pense donc pas que l’analyse artistique d’une web-série soit pour le moment un angle d’attaque très pertinent. On est au commencement d’un phénomène. Tu ne peux pas présupposer comme ça de ce qu’il deviendra. Trop facile, selon moi, de mettre en parallèle une web-série et 8h d’Angelopoulos. Ou comparer la conception d’une affiche dans les années 30 et la réalisation graphique aujourd’hui. C’est comme si je te disais : la pêche à la mouche, c’est honteux. Avant on pêchait à mains nues, ça c’était d’la pêche. N’empêche que ta “mouche”, aujourd’hui, elle te rend bien des services. Le web est tellement vaste, que ce sera beaucoup plus compliqué pour des producteurs, distributeurs de maîtriser les goûts du public tel que cela se fait aujourd’hui dans le cinéma. Y a qu’à voir comment c’est la merde de faire sortir et exister son film. La liberté sur internet est telle qu’au final, ce sera le public qui pourra mener la danse. Décidera de ce qu’il veut regarder ou pas. Et ça c’est bien ! Bien sûr pour le moment, pour l’essentiel, les web-séries, c’est à chier. Sauf que ça existe, ça va se développer, s’améliorer. Et parmi toutes les merdes qui sont, seront déposées sur la Toile – et que tu seras libre de ramasser ou pas donc n’oublie jamais ta pelle et ton sac -, tu pourrais être surpris et également trouver des choses intéressantes, et pourquoi pas géniales. Bref, je m’arrête là parce que comme je te le disais, là j’ai pas le temps. J’te bise.
Parce qu’il faut absolument des moyens, des sous, du temps (mais quel temps exactement ? Le temps imposé par une société ou le temps de la réflexion entre amis artistes) pour réaliser des web-séries ? C’est une absolue obligation ? Une nécessité ? C’est un business ? Un nouveau créneau juteux ?
Des cerveaux qui fument sur l’adaptation d’un langage singulier, c’est déjà pas mal. Chaque époque à ses problèmes de diffusions, distributions, productions et j’en passe, et pourtant, quand des cerveaux, avec trois francs six sous, décident qu’il y aura une idée par plan (il y a bien des plans, enfin des trucs comme ça dans une web-série ?) plutôt qu’une idée dans le film, la magie opère, que ce soit pour des formats très courts, courts, des moyens ou des formats longs. Quand on n’a pas pétrole…
Alors, si l’analyse artistique d’une web-série n’est pour le moment pas un angle d’atta que très pertinent, on commence quand ? On parle de quoi ? On regarde comme des veaux ce qui passe devant nos yeux ? On se contente de discussions faux cul, de politesse artistique. On attend deux ou trois générations que ça se décante. Qu’on soit au commencement d’un phénomène ne veut pas dire qu’on ne doit pas avoir d’avis. Après, peut-être que devant un verre de vin, on peut échanger des critiques constructives sur le concept.
La web-série trouve refuge sur un médium qui, lui, balaie d’un revers de la main ce qui ne graisse pas ses tuyaux au bon endroit au bon moment. Même le caractère recyclable si bien préconisé par le système perd de sa valeur après digestion.
Anticiper, innover pour résister sur le Net, ça c’est une autre affaire. Et des putains d’efforts, je le concède volontiers.
Et pourquoi toujours vouloir « maîtriser » le goût du public, pour retomber dans le tout venant sans odeur ni saveur, comme les studios savent si bien le faire. Les auteurs, au lieu de s’occuper du public (pour contenter qui, comment et pourquoi ?), feraient bien de s’occuper d’un langage approprié (comme dit plus haut, enfin je crois, il est tard !). L’industrie cinématographique maîtrise et manipule, on en voit les résultats sur nos comportements. Si les petits si mettent aussi…
Moi, je ne demande qu’à être épaté (…de campagne…je commence une web-série humoristique, mais on m’a dit que c’était moyen. Enfin, ma grand-mère dit que c’est moyen mais comme elle est morte son avis m’importe peu, j’attends de développer l’affaire), pour l’instant je ne vois que des séries pratiquement compassées avant d’être diffusées. Si les web-séries sont à l’état de prototype, où si les modèles ont besoin d’être améliorés, bidouillés, faut les présenter comme tels et très perfectibles, sinon c’est jouer avec ce que le Net fait de pire ; l’avis et la critique immédiate.
Je veux bien prendre ma pelle et mon sac, mais pour que les idées puissent germer il faudra prendre soin du compost.
Bon, il est tard, je vais réfléchir à la mort de Louis XVI. Bises.
Bien sûr qu’il faut des moyens. Et tu sais très bien ce que j’entends par là. Toi-même tu évoquais l’”économie des moyens” comme un mal pour la création et la créativité. Il faut du temps, de l’argent (han, j’ai dit argent !). Y a pas à ergoter là-dessus. Y en faut point.
Et pourquoi faire dans la caricature ? Tu sais, le côté “on regarde comme des veaux ce qui passe devant nos yeux”… Oui je ne pense pas que ce soit pertinent d’attaquer les web-séries telles qu’elles sont conçues aujourd’hui (essentiellement entre potes) en critiquant la lumière, la qualité des cadres ou de l’étalonnage, du niveau d’écriture ou du jeu d’acteurs. Je ne dis surtout pas que cela ne compte pas mais on est là, selon moi, à des années lumières du débat que peut susciter l’existence des web-séries. Pour le moment, je pose un regard plutôt curieux, distant et patient sur tout ça. Ce qui ne m’empêche pas de reconnaître la merde quand c’en est. Mais ce que j’attends d’abord, c’est une bonne idée générale. Ensuite au temps (encore !!) et à la mise en œuvre des moyens appropriés (oh ça suffit !) de lui donner un cadre artistique de meilleure qualité.
Comme dirait un de mes amis. Il y a ceux qui disent “et si on faisait” et d’autres qui ” font”. Des gens qui au lieu de pioncer le dimanche matin, de mater Game of Thrones ou d’honorer madame, prennent une caméra et vont s’amuser (han j’ai dit s’amuser !). “On ne prend plus le temps de construire, d’incarner, d’habiter l’image”… j’ai envie de dire WTF !!, comme disent les jeunes. De quoi tu parles ? On n’est pas en train de chercher le nouveau Audiard-Godard-Bela Tarr. Détendons-nous et prenons internet pour ce qu’il est. Un espace infini entremêlant le meilleur et le pire. Et évidemment souvent le pire. La proportion sera toujours du 1/1 000 000. Simplement c’est un peu comme les Puces de Montreuil. Un vide grenier où il faut fouiller, soulever trois tonnes de friperies avant de tomber sur un truc que tu trouveras pas si mal. Par forcément pile poil à ta taille mais pas si mal malgré tout.
Par exemple, des web-séries comme Post Coïtum ou Boxer Boxer, j’y trouve des raisons de penser que ça peut devenir vraiment bien si on donne les moyens (han j’ai encore dit “moyens” !) à leurs auteurs de les développer. Il y a de bonnes idées au départ, des acteurs pas si mal. C’est drôle. Ils me donnent envie de voir l’épisode suivant. Par curiosité encore une fois. Il ne s’agit pas d’hurler au génie.
“Pourquoi vouloir “maîtriser” le goût du public” ? J’ai expliqué justement tout le contraire. La web-série, si tu as envie de la descendre en flèche, tu peux le faire et la sanction est immédiate. Pas d’intermédiaires comme dans le cinéma français où deux gros monstres de production, de distribution et d’exploitation décident à notre place quels films auront les honneurs d’une deuxième semaine à l’affiche. Internet est par définition un médium libre, anti-formatage.
Et tu écris “Si les web-séries sont à l’état de prototype, où si les modèles ont besoin d’être améliorés, bidouillés, faut les présenter comme tels et très perfectibles”. On n’a jamais dit le contraire et je ne crois pas que nous ayons présenter les web-séries comme l’avenir du cinéma. Pas la peine de brandir un glaive et de partir en Croisade au nom de la sauvegarde de la lanterne magique. Je ne pense pas, encore une fois, que, pour le moment, le débat se situe à ce niveau. C’est prêter à la web-série beaucoup trop d’importance. Je vois la web-série comme quelque chose encore difforme, totalement perfectible, c’est un euphémisme, comme un terrain de jeu où il y a encore tout à faire, vraiment tout. Et je trouve ça assez motivant.
Et puisque le cinéma a Michael Bay, Internet peut bien avoir les web-séries.
D’accord, je ne dis plus rien sur les web-séries, je verrais ça dans cinquante ans.
“La Web-serie, c’est rien que du bonheur”, Flavie Flament, Télépoche avril 2012.
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BLA
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A la fin, le seul truc qui compte, c’est faire. Ca, notamment : http://www.youtube.com/playlist?list=PL528026B4F7B34094&feature=plcp
Oui, enfin, c’est quand même mieux si en plus, c’est drôle.
Il est trop fort ce DB quand même. Il veut du commentaires, il veut des commentaires constructifs. Là il a des gens qui prennent le temps d’organiser leur pensée, leurs arguments. Et lui, il tape… attendez que je compte… 46 signes laconiques qui ne veulent pas dire grand chose, un petit lien youtube, ce qui est pratique, ça évite d’écrire trop, et hop emballé c’est pesé !!
Par ailleurs, si à chaque fois qu’on critique, on doit avoir droit à l’argument du “arrêtez de parler, vous, vous ne faites pas”, et bien ce site n’a alors aucune raison d’exister.
L’épisode 6 de notre saison 2 de SELF CONTROL CLUB (1ère série made in Rouen) va bientôt être mise en ligne , l’occasion pour nous de vous présenter notre Web série et le début de sa saison 2 en fanfare. Nous sommes bénévoles et réalisons entre amis cette web série 100% rouennaise. Près de 19000 vues sur internet.
http://selfcontrolclub.canalblog.com/
Saison 2 : 10 épisodes de 10 minutes à partir du 8 février 2012,
Un en début de chaque mois jusqu’à octobre
Surprise régionale de 2011, la web-série venue de nulles part créée par des rouennais passionnés et bénévoles a remporté un vif succès. Epaulés par l’ensemble de la presse locale et soutenus par la FNAC de Rouen (projection de la saison 1 en septembre), les créateurs de la série viennent de terminer l’écriture de la saison 2 et d’en commencer le tournage.
Pour cette nouvelle saison, la volonté est de faire la part belle à Rouen et ses alentours en allant filmer dans des lieux patrimoniaux, historiques ou représentatifs de notre Région.
Le + musical : Chouchou de l’association rouennaise Europe and co, le musicien aux multiples facettes Kim Giani, déjà venu à Rouen se produire 3 fois participe à la saison 2 ! Plébiscité par toute la presse nationale, Kim a accepté que 10 de ses chansons soient utilisées. Chaque chanson sera le générique de fin d’un épisode de la saison 2.
Vous aimez l’univers des premiers Tarantino, Snatch, C’est arrivé près de chez vous, Bref, Kaamelott et Jean-Pierre Marielle ?! … et bien nous aussi ! Alors vous aimerez SELF CONTROL CLUB ! La web-série dépeint le quotidien d’une bande de “bras cassés” où s’enchainent embrouilles, vieux plans de dragues et intrigues policières.
Dans la saison 1, Jeff avait perdu son sac à dos avec plein de trucs importants dedans, il demande de l’aide à son ami Jules, qui n’est pas plus frais que lui. Jules lui propose une solution : Quentin. Quentin est un mec qui fait pas mal de livraison de colis et de sac en tout genre, il accepte de retrouver le sac à dos de Jeff en l’échange plus tard d’un service. Il retrouve assez vite le sac de Jeff mais se trompe dans ces livraisons, donnant le sac de Jeff à Danny la tronçonneuse et le sac de Danny la tronçonneuse à Jeff. Petite précision, le sac à dos de Danny, c’est un sac à dos plein de drogue. Tout se complique quand Jules et Jeff se font voler le sac à dos de Danny dans un bar par Simon Laroussa, petit truand notoire énervé et énervant. S’enchainent alors toute une série de quiproquos et de personnages hauts en couleurs et en émotion artistique.
On les retrouve un an plus tard dans la saison 2…
http://selfcontrolclub.canalblog.com
Retrouvez Self Control Club sur Facebook !
Quel dommage que Cédric ne cite pas les web séries qui lui ont fait si mal aux yeux, il est dommage aussi de détruire une si grande diversité par l’argument du “ils font tous pareille”, non il est impossible de dire ça, chacune a un univers, des prouesses et des défauts divers, sauf si vous dites que vous n’aimez pas l’art, ou le cinéma. Chaque production internet a de l’intérêt au moins parce qu’il y a un essaie qui y est fait et que les agents de cette production n’ont pas la prétention d’être rémunéré des millions pour servir une soupe comme une partie non négligeable de l’industrie du cinéma actuel (les adaptations de BDs et Comics et celle de blanche neige, Avatar, Bienvenue chez les chtis, Dark shadows, Prometheus et bien d’autres).
En Web Série Il y a de tout, beaucoup de prototypes mais aussi beaucoups de séries abouties, prometteuses ou enthousiasmantes.
Internet et la vidéo c’est le terrain de jeux des futures Mozart du cinéma.
Il est impossible de critiquer dans les termes de Cédric les perles que sont le Visiteurs du futur, Troopers (CollegeHumor), Huit, Boxer Boxer, Naheulbeuk.
Le fait est que le “Cinéma”, tel Salieri, boude les websérie on peut faire un parallèle sur les blogs BD, c’est grâce à l’investissement des professionnels de la BD dans ce secteur (Boulet, Obion, Lewis Trondheim) que les blogs BD ont su s’imposer comme art.
La Websérie a déjà ce type de rapprochement qui marchent bien, The Guild disponible en partie en vostfr par exemple.
J’ajouterais qu’il est évident qu’à la surface, dans les succès en terme d’audience, la websérie semble être très accès Norman fait des vidéos, un mec qui parle d’un truc inutile qui l’énerve ou le fait marrer, tout ça avec une musique d’ambiance et un montage digne du pire windows movie maker.
Il est évident que cet article montre le contraire mais qu’un commentateur ne l’a pas forcément lu, mais même avec ce format kyan khojandi qui fait son cinéma (sur son site officiel) arrive à révolutionner le truc et nous offre une perle unique.
Les web-séries qui m’ont piqué tant les yeux étaient, entre autres, des produits KAZE pour qui j’ai une haute estime avec qui je travaille régulièrement. J’ai décliné l’invitation des attachés de presse.
Pour le reste, des milliers de dvds test doivent pourrir dans un coin du grenier, je vais rechercher cela. J’ai une mémoire sélective et comme tous les français, je ne chante pas la Marseillaise et j’accueille l’occupant comme il se doit.
N’en déplaise aux méprisants à la Cédric Janet (qui a du voir 1 ou 1 épisodes et généralise sur toutes les web-series) il y a certaines web-series qui, malgré leur manque de moyens, propose des choses dans le scénario, la realisation, le montage, la musique…
mais parce que les images parlent plus que des mots, quelques exemples
toute la saison 2 du visiteur du futur :
http://www.levisiteurdufutur.com/episodes.html
quelques épisodes d’hello geekette (moins “basiques” que le 1er proposé ici)
http://www.dailymotion.com/video/xl42g8_hello-geekette-s3-e01-valerie_fun
http://www.dailymotion.com/video/xrcmfl_hello-geekette-s1-e02-le-gentil-robert-deniro-hd-720p_fun
http://www.dailymotion.com/playlist/xyjiv_hellogeekette_saison-2/1#video=xrc4je
http://www.dailymotion.com/video/xrbwk0_hello-geekette-s2-e14-marchunter-hd-720p_fun
…Parler “des webs-series” en les mettant toutes dans le même panier et en occultant complètement leur trés grande diversité : c’est à peu prés aussi pertinent que les gens qui parlent “du cinema Américain “, “du cinema Français” ou “du Rock” !
pour finir dans les petites nouvelles sympa il y a “le mec de 1996″
et dans celles dont on ne parle pas mais qui assure leur quota de franche rigolade il y a “limite limite”
merci à cet article qui propose une analyse intéressante et un joli tour d’horizon en tout cas
Mouahahahahaha….je vous mêêêêêêêêprise touusssss bande de mécrêêêêânts!