D’abord, il y a Jacob Goldfinger, représentant de commerce employé dans les services secrets de l’armée américaine. Mécontent d’avoir le même nom qu’un très méchant très célèbre ennemi de James Bond, il décide de poursuivre Ian Fleming (créateur de 007) en justice, sous prétexte du risque de confusion possible entre sa personne et le personnage du roman. Il se fait débouter, mais l’intérêt de l’histoire est que la vraie source d’inspiration de ce fameux Goldfinger éclate au grand jour. Il s’agirait d’un architecte d’origine hongroise, Ernö Goldfinger (1902-1987), qui vivait dans les années 1950 dans la même rue que Fleming. Rue Hampstead, dans le nord de Londres. Une affaire de vengeance esthétique. L’architecte, tête de proue du style moderne, fait construire à la place de vieilles propriétés victoriennes qui s’y trouvaient des maisons qui n’étaient pas du goût de l’écrivain… Moralité : les frustrations, ça ressort à un moment ou à un autre, d’une manière ou d’une autre.
Miscellanée #8 : Goldfinger est hongrois
– 10 octobre 2011Classé dans : Miscellanées
